SUR
LA POSSIBILITE DE CONTRÔLE A DISTANCE DE TOUS LES CERVEAUX HUMAINS PAR
L’INDUCTION ELECTROMAGNETIQUE D’ALGORITHMES FONDAMENTAUX.
Traduction de l’anglais : Frank Nadaud
M.A. Persinger
Laurentian University, juin 1995 paru dans : Perceptual and Motor Skills, june 1995, 80, 791- 799. ISSN 0031-5125
Résumé
: La neuroscience contemporaine suggère l’existence d’algorithmes
fondamentaux par lesquels toute transduction sensorielle est traduite
dans le code intrinsèque spécifique au cerveau. La stimulation directe
de ces codes dans les cortex temporel ou lymbique humains par
l’application de signaux électromagnétiques pourrait requérir des
niveaux d’énergie à la portée tant de l’activité géomagnétique que des
réseaux de télécommunications contemporains. Un processus couplé avec
l’étroite bande de température du cerveau permettrait d’affecter tous
les cerveaux humains normaux avec un sous harmonique dont la fréquence
au environs de 10 Hz ne varierait que de 0,1 Hz.
L’étude des
algorithmes par lesquels tous les cerveaux humains fonctionnent peut
être considérée comme un thème central de la neuroscience moderne. Bien
que des différences individuelles soient attendues pour accommoder
l’essentiel de la variance de toute mesure neurocomportementale
spécifique, il devrait exister des configurations d’information et de
structures basiques dans le cerveau. Elles seraient déterminées par le
génome humain, c’est-à- dire, qu’elles seraient spécifiques aux espèces,
et devraient contribuer à, ou serviraient de substrat sur lequel tous
les phénomènes qui affectent les mesures neurocomportementales sont
surimposées.
Une extrapolation logique à une base neurophysique de la
conscience est que toutes les expériences doivent exister en tant que
corrélats de séquences de matrices électromagnétiques complexes mais
déterminées. Elles contrôleraient le thème de la mise en forme de la
cognition et de l’affect tandis que la myriade possible d’ensembles de
séries de variations aléatoire du « bruit » dans ces matrices pourraient
potentiellement différencier les cerveaux individuels. L’identification
de ces séquences pourrait aussi permettre l’accès direct aux processus
neurocognitifs les plus complexes associés au sens du soi, la conscience
humaine et l’agrégat des représentations de l’expérience (mémoire
épisodique) qui définie l’individu dans son cerveau (Squire, 1987).
L’existence
de standards fondamentaux entre tous les cerveaux humains par lesquels
un stimulus physique similaire peut les affecter n’est pas un concept
nouveau. Il est démontré quotidiennement par des changements similaires
des fonctions qualitatives qui sont évoquées par les drogues
psychotropes. Des catégories de structures chimiques, grossièrement
classifiées
d’antidépresseurs, antipsychotiques, ou composés
anxiolytiques, produisent des atténuations générales de l’humeur, des
pensées extrêmement excentriques, ou une extrême vigilance. Les
caractéristiques de ces changements sont très similaires sur des
millions de cerveaux humains indépendamment de leur histoire culturelle
ou génétique. Les expériences singulières telles que les pensées et les
images spécifiques qui reflètent le processus continuel d’adaptation de
chaque personne sont surimposées sur ces fonctions générales. Lorsqu’ils
sont traduits dans le langage du domaine neuroélectrique, les
composants uniques de la conscience individuelle devraient être à la
fois incorporés et en interaction avec les schémas invariants des
espèces.
Nous avons étudié les conséquences phénoménologiques de
l’exposition à des champs électromagnétiques complexes dont les
structures temporelles ont été déduites des profils neuroélectriques les
plus récemment observés tels que les séquences potentialisatrices par
décharge ou de long terme (Brown, Chapman, Kairiss, Keenan, 1988), qui
peuvent être considérées comme la base prototypique d’un domaine majeur
de l’activité cérébrale. Ces structures temporelles des codes potentiels
pour accéder et influencer les agrégats neuronaux ont été appliqués
dans les deux hémisphères (au travers des régions des lobes
tempoparietaux ou dans la région du complexe hippocampaire-amygdaloide)
du cerveau par des champs électromagnétiques faibles dont les intensités
sont généralement inférieures à 10 milligauss (1 micro Tesla). Le but
de cette recherche, suggéré par E.R. John (1967) et Sommerhoff (1974),
est d’identifier les codes basiques du langage des systèmes de
représentation dans le cerveau humain1.
Dans la tradition de Johannes
Mueller, nous avons supposé que la transduction des stimuli par les
détecteurs en potentiels gradués afférents, et la traduction subséquente
en signaux digitaux des potentiels d’action (qui sont plus probablement
susceptibles de se comporter fonctionnellement comme une composition de
pixels dans un champs neural) peuvent être circonvenus par
l’introduction directe de cette information dans le cerveau2.
L’induction d’information complexe nécessiterait la simulation des
structures de résonance qui seraient normalement créées temporairement
par les afférents sensoriels. Le prémisse de base est que la duplication
synthétique de corrélats neuroélectriques générés par les détecteurs
d’un stimulus réel devrait produire des expériences identiques sans
présence de ce stimulus.
Nous-nous sommes concentrés sur les portions
polymodales et les plus labiles des cortex parahyppocampal (Van Hoesen,
1982) et entorhinal (Vinagradova, 1975) et du gyrus supérieur antérieur
des cortex temporaux (Bancaud, Brunet-Bourgain, Chauvel, Halgren, 1994)
en tant que régions dans lesquelles la circonvolution serait la plus
probable. L’extraction et la traduction des
1
NdT : Jean-Louis Krivine (le cousin d’Alain), a montré que ces codes
sont très proches du lambda calcul, c’est-à- dire une partie de la
logique mathématique qui permet de construire l’informatique sur une
base théorique. Son travail consiste à traduire en lambda calcul les
démonstrations de théorèmes fondamentaux des mathématiques afin d’en
déduire l’opération équivalente en informatique. Krivine pense que les
mathématiques sont en somme une forme de décodage des programmes de
notre cerveau. CF. Science et Vie N° xxx.
2 NdT : En clair, on peut introduire de l’information dans le cerveau directement par des champs électromagnétiques.
signaux
neuraux des différents entrées sensorielles en codes communs
surviennent dans ces régions avant qu’elles soient consciemment perçues
(Edelman, 1989). La présence des codes centraux fut montrée par E.R.
John (1967, pp. 348-349) qui rapporta un transfert immédiat du contrôle
opérant à la réponse d’un stimulus auditif vibrant en un stimulus visuel
vibrant si sa forme temporelle était identique au stimulus (acoustique)
précédent.
Nous (Fleming, Persinger, Koren, 1994) avons rapporté que
l’exposition du cerveau entier de rats à un champ magnétique
jaillissant [burst-firing] de 5 µT durant une seconde, toutes les 4
secondes évoquait une réponse analgésique qui était similaire à celle
induite par l’application de stimulations tactiles plus nocives d’une
seconde toutes les 4 secondes directement sur les coussinets. La
stimulation électrique directe des structures de membres qui simule
l’application épisodique, systémique d’agents muscariniques
(cholinergique) peut évoquer une réaction électrique (Cain, 1989). Plus
récemment, l’induction directe de séquences électriques chaotiques dans
la région labile CA1 de l’hippocampe a montré soit un accroissement,
soit une atténuation des décharges paroxysmiques (Schiff, Jerger, Duong,
Chang, Spano, Ditto, 1994).
Ces résultats indiquent fortement que
l’imitation de la structure temporelle de la transmission sensorielle
directement dans le cerveau par des stimuli non biogéniques peut
invoquer des changements qui sont juste aussi efficaces que la
transduction classique (et requièrent probablement moins d’énergie).
Comme il a été affirmé plus récemment et succinctement par E.R John
(1990), le fonctionnement fondamental de l’activité électrique du
cerveau suggère qu’une forme d’encodage de la fréquence3 pourrait jouer
un rôle significatif dans les transactions informationnelles à
l’intérieur et entre les structures du cerveau. La conscience serait
associée avec une configuration électromagnétique générée par un agrégat
neural aux caractéristiques statistiques invariantes qui sont
indépendantes des cellules contribuant à chaque caractéristique (John,
1990, p. 53).
Les effets de l’application de champs magnétiques
variables dans le temps sur l’activité du cerveau ont été considérés
comme minimaux ou dans l’intervalle des limites biologiques normales à
moins que l’intensité du champs excède les niveaux naturels endogènes ou
exogènes (ambiants) de plusieurs ordres de grandeur4. Jusqu’à très
récemment, presque toutes les études desquelles cette conclusion a été
déduite impliquaient des stimuli hautement redondants tels que des
champs de 60 Hz ou les pulsations répétitives. Une illustration simple
présente le problème : une seule minute d’exposition d’un réseau de
neurones à une onde sinusoïdale de 60 Hz expose ce réseau à 3600
présentations (60 sec. X 60 cycles/sec.) de la même information
redondante. Même des estimations générales de l’accoutumance (Persinger,
1979) telle que l’équation H = IRT_/Rt (IRT=temps inter-réponse ; Rt =
durée de réponse) indiquent que l’accoutumance au
3 Cette hypothèse est exactement celle des chercheurs de biophysique russes dès les années 60.
4
NdT : Endogène : induit, produit à l’intérieur du système ; exogène :
produit à l’extérieur du système (ici le cerveau) ; ordres de grandeurs :
nombre de multiplications par 10 d’un nombre donnés (logarithme décimal
: 10=1 ; 100=2 ; 1000=3 etc…).
stimulus devrait être survenue bien
avant son arrêt après 1 min. Bien que les fréquences d’excitation
intermittente (100 à 200 Hz) des neurones de l’hippocampe, par exemple,
excèdent cette forme, elles ne sont pas temporellement symétriques et
exhibent une variabilité des intervalles inter-stimulus qui contiendrait
une information différente et devraient atténuer l’accoutumance.
La
dépendance apparente des réponses de l’organisme à l’intensité du champ
électromagnétique appliqué, la « courbe de réponse dépendante de
l’intensité », pourrait simplement être un artéfact de l’absence
d’information biologiquement pertinente dans la forme de l’onde. Si la
structure temporelle du champs électromagnétique appliqué contenait des
informations pertinentes et détaillées (Richards, Persinger, Koren,
1993), alors l’intensité du champ nécessaire pour induire une réponse
pourrait être de plusieurs ordres de grandeur en dessous des valeurs qui
ont été précédemment trouvées induire des changements. Par exemple,
Sandyk (1992) et Jacobson (1994) ont trouvé que les champs magnétiques
complexes avec des durées de pulsation inter- stimulus variables
pourraient invoquer des changements sans précédent dans les niveaux de
mélatonine même pour des intensités de l’ordre du nano-T5.
Le contre
argument classique selon lequel des champs magnétiques « très forts »
doivent être présents pour « excéder ou compenser le bruit
électromagnétique associé aux énergies thermiques intrinsèques
(Boltzmann) » est basé sur des équations et des calculs des indices
quantitatifs d’agrégats d’activité moléculaire et pas sur les formes de
leur interaction.
Il y a d’autres possibilités, Par exemple, Weaver
et Astumian (1990) ont montré mathématiquement que la détection de
champs très faibles (microV/cm)6 peut survenir si la réponse est exhibée
dans une étroite bande de fréquences7 ; la détection est une fonction
des fluctuations thermiques induites dans le potentiel de la membrane8
et de l’incrément maximal de changement de ce potentiel de la membrane
qui est évoqué par le champ magnétique. Le modèle de résonance cyclotron
ionique qui fut initié par la recherche de Blackman, Bename,
Rabinowitz, House, et Joines (1985) et confirmé par Lerchl, Reiter,
Howes, Honoka et Stkkan (1991) indique que, lorsqu’un champ magnétique
alternatif à une fréquence de distance (résonance) est surimposé sur un
champ magnétique stationnaire, le mouvement des ions calcium et autres
peut être facilité avec de très petites énergies. Plus de 25 ans
auparavant, Ludwig (1968) développa un
5
NdT : Nano-Tesla : milliardième de Tesla. Noter que ce résultat est au
cœur des controverses actuelles sur les effets des GSM qui émettent des
micro-ondes pulsées et modulées complexes.
6 NdT : A titre de
comparaison, le champ électrique naturel de l’atmosphère est de 100 V/m
soit un Volt/cm, l’auteur parle donc de champs 1 million de fois plus
faibles que le champs électrique atmosphérique.
7 NdT : Ce qui
signifie que le cerveau est capable de réagir a des champs 1 million de
fois plus faibles que le champ atmosphérique, à condition que ce champs
ait une certaine fréquence.
8 C’est-à-dire à la surface de la cellule.
argument mathématique séduisant (mais néanmoins ignoré) qui décrivait l’absorption d’ions atmosphériques dans le cerveau.
Au
dessus de ces niveaux mimimaux, le contenu en information de la
structure de l’onde devient essentiel. L’analogie la plus simple serait
la réponse d’un réseau de neurones complexe tel que celui de l’être
humain à l’énergie sonique. Si seulement un ton de 1000 Hz (onde
sinusoïdale) était présenté, l’intensité requise pour évoquer une
réponse pourrait bien excéder 90 db ; dans ce cas la réponse serait un
évitement manifeste et grossier. Cependant, si la structure du champ
sonique était modifiée pour exhiber la forme complexe qui serait
équivalente à de l’information biologiquement pertinente telle que «
aidez-moi, je meurs », des champs plus faibles de plusieurs ordres de
grandeur (par ex. 30 db) pourraient être suffisants. Ce stimulus unique,
bref mais riche en information évoquerait une réponse qui pourrait
concerner tous les domaines cognitifs majeurs. Si l’information dans la
structure du champ magnétique appliqué est une source majeure de sont
effet neurocomportemental, alors les réponses « dépendantes de
l’intensité » comme le support pour les hypothèses expérimentales
d’interaction biomagnétique pourraient être aussi bien des épiphénomènes
que des artéfacts. De telles amplifications des forces de champs
électromagnétiques pourraient aussi accroître l’intensité des
sous-harmoniques, rides et anomalies temporelles extrêmement subtiles et
presque toujours ignorés qui sont surimposées sur ou dans la fréquence
primaire. Ces anomalies subtiles seraient dues aux artefacts présents
dans les différents circuits électroniques et les composants dont les
similarités sont basées sur la fidélité du point limite (fréquence
primaire) en dépit des géométries différentes employées pour produire ce
point limite.
Si l’information plutôt que l’intensité est importante
pour l’interaction avec le réseau de neurones (Jahn et Dunne, 1987),
alors ces formes « de fond » non spécifiées peuvent être la source tant
des effets expérimentaux que des échecs de réplications entre
laboratoires. Un exemple concret de ce problème existe dans la
supputation d’association entre l’exposition à des champs
électromagnétiques (60 Hz) et certaines formes de cancer. L’existence de
ces effets transitoires, souvent surimposés sur la fréquence
fondamentale de 60 Hz, est encore le facteur le moins considéré dans la
tentative de spécifier les caractéristiques des champs qui induisent des
mitoses aberrantes (Wilson, Stevens, Anderson, 1990).
Dans les cinq
dernières années, plusieurs chercheurs ont rapporté que des effets
directs et significatifs sur des structures neurologiques spécifiques
peuvent être induits par des champs magnétiques extrêmement faibles dont
les intensités sont de l’ordre de l’activité géomagnétique. Sandyk
(1992) a discerné des changements significatifs chez des sujets
vulnérables tels que des patients diagnostiqués pour leurs désordres
neurobiologiques consécutifs à des expositions de courtes durées à des
champs magnétiques dont les forces se situent entre le pT et le nT mais
dont les applications spatiales sont multifocales (???) et conçues pour
introduire des configurations très hétérogènes dans une région très
localisée du cerveau. Les composantes efficaces du champ (qui sont
supposées être des formes temporelles discrètes dues à la modulation de
la fréquence et de l’intensité des champs électromagnétiques) ne sont
pas toujours évidentes ; cependant, les niveaux de puissance pour ces
amplitudes sont similaires à celles associées avec les signaux (générés
globalement par les systèmes radio et de communication) dans lesquels la
plupart des êtres humains sont constamment exposés.
Le processus le
plus parcimonieux par lequel tous les cerveaux humains pourraient être
affectés nécessiterait (1) l’immersion dans le même milieu
d’approximativement tous les 6 milliards de cerveaux de l’espèce humaine
ou (2) une interaction coercitive parce qu’il y une bande de
vulnérabilité très étroite dans chaque cerveau. Pour la première option,
le champs stationnaire ou la composante « permanente » du champs
magnétique terrestre répond au critère. La possibilité que des masses de
personnes susceptibles pourraient être influencées durant des
conditions critiques de variations extrêmement faibles (moins de 1 %) de
l’amplitude stationnaire (50 000 nT, soit 50 µT) du champs magnétique
terrestre tel que durant des orages géomagnétiques (50 à 500 nT) a été
discutée ailleurs (Persinger, 1983). Des preuves expérimentales récentes
ont montré un seuil de l’activité géomagnétique d’à peu près 20 nT à 30
nT pour l’observation d’expériences vestibulaires chez des êtres
humains et la facilitation de crises limbiques chez des rongeurs est
cohérent avec cette hypothèse.
Le potentiel pour la création d’un
processus agrégé doté de propriétés de type gestalt qui reflète les
caractéristiques moyennes des cerveaux maintenus dans ce champ
générateur de l’agrégat a aussi été développé (Persinger et Mafreniere,
1977) et a été appelé « geopsyché ». Ce phénomène serait analogue aux
caractéristiques vectorielles d’un champ électromagnétique qui est
induit par le courant en déplacement dans les milliards d’éléments tels
que les câbles contenus dans un volume relativement faible
comparativement à la source. De tels gestalts, tout comme les champs en
général, affectent aussi les éléments qui contribuent à la matrice
(Freeman, 1990).
La seconde option nécessiterait l’accès à une limite
très étroite des propriétés physiques dans lesquelles tous les cerveaux
sont maintenus pour générer la conscience et l’expérience de soi. Ce
facteur serait principalement porté par la variable température du
cerveau. Bien que la relation entre température absolue et longueur
d’onde est généralement claire [un exemple qui peut être décrit par la
loi de Wien et qui est bien documenté en astrophysique (Wyatt, 1965)],
ses implications pour l’accès à l’activité du cerveau n’ont pas été
explorées. Les processus neurocognitifs fragiles qui maintiennent la
conscience et le sens de soi existent entre 308°K et 312°K (35°C et
39°C). La longueur d’onde fondamentale associée avec cette émission est
d’à peu près 10 µm ce qui est bien dans la longueur d’onde de
l’infrarouge lointain.
Cependant, la rapport de cet intervalle divisé
par la température absolue de l’activité normale du cerveau qui
maintiennent les processus neurocognitifs est de seulement 0,013 ou 1,3
%. S’il y avait une structure sous-harmonique dans les champs
magnétiques naturels et techniquement générés qui reflétaient aussi ce
ratio, alors tous les cerveaux qui seraient opérants dans la bande de
température pourraient être affectés par l’harmonique. Par exemple, si
11,3 Hz était une de ces fréquences électromagnétiques sous-harmoniques,
des variations de seulement 1,3 % signifient ici 11,3 Hz +/- 0,13 Hz,
seraient théoriquement suffisantes pour affecter le fonctionnement de
tous les cerveaux normaux. Si cette « fréquence porteuse principale »
contenait de l’information biologiquement pertinente en étant modulée de
manière à transporter cette information, alors les intensités efficaces
pourraient bien être l’intervalle du rayonnement de fond cosmique (de
l’ordre de quelques microwatts/cm_) et pourraient être cachées en tant
que composants chaotiques dans le bruit électromagnétique associé à la
production d’énergie et son utilisation.
Une des utilisations
prophylactiques directes des effets de ces champs pourrait nécessiter
des altérations de la température du noyau (cerveau) tels qu’une
hypothermie profonde mais réversible. Cependant, cette condition
désorganiserait le processus biochimique sur lequel repose l’activité
neuronale et donc la conscience. Les traitements qui précipitent les
altérations de l’activité neurale, similaires à ceux qui sont associés à
l’hypothermie grossière, seraient moins désorganisants. Des candidats
spécifiques qui affectent les systèmes à récepteurs multiples tels que
la clozépine (Clorazil) et l’acépromazine pourraient être des
interventions pharmacologiques possibles.
Les caractéristiques de
l’algorithme pour les individus euthermiques sont probablement notables
(une fois isolés) mais devraient être maintenant cachés dans l’activité
synchrone qui est (1) modifiée et filtrée par les agrégats de neurones
et (2) modulée par les inputs sensoriels et ses oscillations
intrinsèques (Kepler, Marder, Abbott, 1990) avant qu’ils soient
sommairement mesurés par des électrodes. Puisque l’algorithme
fondamental devrait être essentiellement un paramètre stable de la
température du corps, la plupart des montages d’électrodes (y compris
monopolaires hors cerveau ; par ex. oreilles) annuleraient ou
atténueraient cet index. Effectivement, l’algorithme serait exprimé
d’une manière similaire aux descripteurs pour d’autres phénomènes
agrégés comme une constante physique ou un ensemble limité de telles
constantes. Cette suggestion est commensurable avec l’observation selon
laquelle les réseaux neuronaux sous-jacents qui coordonnent les millions
de neurones manifestent les propriétés (mathématiques) d’un attracteur
étrange avec un nombre très limité de degrés de liberté (Lopes, Da
Silva, Kamphuis, Van Neerven, Pijn, 1990).
La preuve physico-chimique
d’un processus fondamental, mû par une limite étroite de la température
biologique s’est accumulée. Des variations électromagnétiques
oscillatoires fixes ont été montrées in vitro pour les enzymes du chemin
glycocitique (Higgins, Frenkel, Hulme, Lucas, Rangazas, 1973) dont
l’étroite bande de sensibilité à la température (autour de 37°C) est
bien connue. Bien que ces oscillations sont souvent mesurées comme
périodes (cycles de 2,5 min), Rueg (1973) reporta une dépendance à la
température claire de ces oscillations dans une bande de 1 à 20 Hz entre
20°C et 35°C dans des muscles d’invertébrés.
La source cérébrale la
plus probable qui pourrait servir de modulateur primaire de ces
oscillations biochimiques devrait impliquer des structures dans le
thalamus (Steriade et Deschenes, 1984). Des agrégats neuronaux avec des
oscillations d’une surprenante stabilité (0,1 Hz près) sont trouvés dans
cette structure et dépendent principalement des neurones qui requièrent
de l’acide gamma amino butyrique ou GABA (von Krosigk, Bal, McCormick,
1993). Cet acide aminé inhibitoire est spécialement dérivé de la
dégradation normale, sensible à la température du glucose par le GABA
(Delorey et Oslen, 1994).
Durant les deux dernières décades
(Persinger, Ludwig, Ossenkopp, 1973) a émergé un potentiel qui était
improbable mais qui est maintenant marginalement réalisable. Ce
potentiel est la capacité technique d’influencer directement la majorité
des approximativement six milliards de cerveaux de l’espèce humaine
sans la médiation des modalités sensorielles classiques en générant
l’information neurale dans le milieu physique où tous les membres de
l’espèce sont immergés. De l’émergence historique de telles
possibilités, de la poudre à canon jusqu’à la fission atomique, ont
résulté
des changements majeurs de l’évolution sociale, qui survinrent de
manière extraordinairement rapide après leur application. La réduction
du risque d’application inappropriée de ces technologies requière une
discussion ouverte et continue dans la communauté scientifique et le
domaine public sur le réalisme de leur faisabilité et leurs
implications.
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Please
send reprint requests and correspondence to Dr. M.A. Persinger,
Behavioral Neuroscience Laboratory, Laurentian, Ramsey Lake Road,
Sudbury, Ontario P3E 2C6, Canada.
Dans la première partie de cet article, nous avons commencé un tour
d’horizon des innovations en matière de contrôle de l’esprit, à la
lumière de leurs enjeux politiques et militaires. Micro-ondes,
neuro-imagerie, champs électromagnétiques, champs de radiations de
fréquences radio…, poursuivons cette exploration fascinante et
inquiétante au cœur des psychotechnologies.
L’armée a toujours
suivi de près les avancées technologiques en matière de contrôle mental,
et particulièrement celles basées sur les manipulations auditives. En
1971, un nouveau sys- tème a été conçu pour permettre aux combattants de
communiquer entre eux par un émetteur radio dont la caractéristique
était d’assour- dir et de désorienter l’ennemi : « Il s’agit d’un
dispositif induisant des perturbations auditives et psychologiques,
ainsi qu’une surdité partielle, chez un ennemi en phase de combat. Le
principe : un rayon directionnel élevé est émis à partir d’un ensemble
de transducteurs distincts, puis modulé par un signal sonore, codé ou
verbal. Le dis- positif peut prendre différentes formes ; il peut
inclure des radiants mobiles montés sur un véhicule et orientés pour
converger sur une cible déterminée, des véhicules positionnés
séparément, et utilisant un modulateur fréquentiel commun, ou des moyens
pour moduler le rayon acoustique sur une fréquence fixe. Au cours d’un
combat, les forces amies sont équipées d’un générateur de référence
permettant une démodulation auditive du signal projeté qui génère un
signal pulsé intelligible, tandis que le personnel ennemi est
partiellement assourdi et incapable de percevoir les données véhiculées
par le si- gnal en question, pulsé et modulé. »29 On l’aura compris, les
forces équipées de ce système disposent d’un moyen de télécommunication
dont les forces adverses sont privées, et par lequel elles sont même
handicapées. En 1974, on a observé qu’en utilisant des micro-ondes, un
signal était transformé (transmis) par le récepteur en un signal
acoustique. Le signal est « entendu » à l’intérieur ou juste en arrière
de la tête : « L’emplacement apparent du “son” se déplace de la tête de
l’obser- vateur vers l’absorbeur. En d’autres termes, l’absorbeur
fonctionne comme un transformateur en signal acoustique de l’énergie des
mi- cro-ondes. À notre connaissance, cette observation n’avait pas
encore été décrite dans les publications spécialisées. Le phénomène peut
être utilisé pour faire “entendre” des signaux micro-ondes pulsés. »30
En 1989, un nouveau bond technologique a été franchi avec la combinaison
du signal modulé et d’une micro-onde porteuse. Cette méthode permet une
transmission du son beaucoup plus efficace : « Le son est induit chez
une personne en irradiant sa tête par des micro-ondes comprises entre
100 et 10 000 mégahertz, modulées selon une structure ondulatoire
particulière. Il s’agit de rafales de fréquences modulées. Chaque
rafale est constituée de dix à vingt pulsations également espacées et
densément regroupées. La durée de chaque rafale varie entre 500
nanosecondes et 100 microsecondes. La durée de chaque pulsation varie
entre 10 nanosecondes et 1 microseconde. Les rafales sont modulées en
fréquence par le signal audio, de façon à créer l’impression d’un son
entendu par la personne irradiée. »31
Deux autres brevets en lien
avec cette innovation ont été dépo- sés la même année. Le premier
concernait les appareils d’aide auditive pour les mammifères : «
L’invention est basée sur la perception des sons vécue dans le cerveau
lorsque celui-ci est soumis à certains signaux de radiations en
micro-ondes. »32 La seconde invention confirmait les observations
antérieu- res : « Le son est induit dans la tête d’une personne en
l’irra- diant à l’aide de micro-ondes comprises entre 100 et 10 000
mégahertz, modulées selon une structure ondulatoire parti- culière.
Cette dernière consiste en rafales dont les fréquences sont modulées.
Chaque rafale est constituée de dix à vingt pulsations également
espacées, densément regroupées. » En 1992, était déposé un « système de
communication silencieux dans lequel des porteurs non auditifs, dans des
plages fréquentielles très basses ou très élevées ou dans le spectre
adjacent aux fréquences ultrasoniques, sont modu- lés en fréquence ou en
amplitude, avec les informations désirées et propagées sous forme
acoustique ou vibratoire, pour induction dans le cerveau, à l’aide de
haut-parleurs, de casques ou de transducteurs piézo-électriques. »34 In-
convénient
pratique : pour fonctionner, le système devait être en contact direct
ou très proche de la personne. Chacun de ces brevets constitue un pas de
plus vers la mise au point d’une nouvelle génération d’armes et
l’ensemble de ce secteur est du plus haut intérêt pour les milieux du
renseigne- ment. Des chercheurs comme le psychologue Alan Frey et le
biologiste Joseph Sharp ont participé à ce genre d’expériences
auditives. Sharp a rapporté avoir entendu et compris des mots, les
vibrations de la voix de l’orateur étant transmises en mode analogique,
sous forme de micro-ondes pulsées. Commentant ces études, le Dr Robert
Becker, deux fois no- miné pour le prix Nobel de la Paix, a fait
observer qu’un tel système pouvait, de toute évidence, être utilisé pour
entraîner la folie d’un sujet-cible, en lui faisant « entendre des voix
», ou pour transmettre des instructions indétectables à un assassin
potentiel. »35 Enfin, en 1996, a été mis au point un « système de commu-
nication sans fil, indétectable par les méthodes de fréquences radio,
pour convertir des signaux audio – y compris ceux de la voix humaine –
en signaux électroniques de fréquences ul- trasoniques, en transmettant
le signal ultrasonique par le biais d’ondes de pression acoustique, par
un environnement porteur, constitué notamment de gaz, de liquides, ou de
solides, et en reconvertissant ces ondes de pression acoustique de
façon à restituer le message audio d’origine. »36 Restait à déposer un
brevet qui ne soit pas retenu par le gou- vernement et confisqué par
l’armée… Lorsque cette innovation a été saisie, ses inventeurs se sont
vus proposer l’alternative suivante : soit travailler pour le
gouvernement, soit interrompre leurs recherches et ne plus parler de
leur invention, suite à un décret de défense nationale. Ceux qui
refusaient de coopérer risquait effectivement de voir leurs travaux
stoppés.
Fusionner biologie et technologies de l’information
D’importants
progrès sont réalisés depuis quelques années pour tenter de connecter
la biologie et les technologies de l’information. En 1990, on a appris
que des scientifiques avaient réussi « pour la première fois à établir
une colonie de cellules du cerveau humain qui se divise et se multiplie
en laboratoire, une avan- cée aux implications importantes pour la
compréhension et le traitement de divers troubles neurologiques, de
l’épilepsie à la maladie d’Alzheimer. »37 Selon un reportage du Wall
Street Journal de février 1994 : « Les chercheurs ont affirmé avoir fait
leur premier pas pour créer des micro-puces électroniques utilisant les
cellules vivantes du cerveau. Ils ont précisé avoir appris comment
placer des cellules embryonnaires de cerveau à des endroits choisis, sur
des puces en silicone ou en verre, de façon à orienter leur
développement dans le sens désiré. »38 On peut imaginer que les cellules
du cerveau tout comme l’équipement informatique puissent un jour être
produits en laboratoires afin d’obtenir la première génération
d’ordinateurs « biologiquement augmentés ».
BOCOUP DE SPORTIFS TRICHE EST SONT N1 TENIS GOLF FOOT ETC AVEC CETTE METODE ELECTRO STIMULATION
Les apports de la neuro-imagerie
Dans
le cadre de la lutte contre le trafic de stupéfiants, le gou- vernement
américain a lancé l’Initiative de technologie d’ima- gerie du cerveau. «
Cette démarche établit des centres régionaux de neuro-imagerie pour le
NIDA (Institut national d’abus des stupéfiants) et constitue une
entreprise de coopération intermi- nistérielle visant à développer de
nouveaux outils scientifiques pour comprendre les mécanismes de
l’accoutumance et de la dépendance et évaluer de nouveaux traitements
pharmacologi- ques. »39 Sous couvert d’explorer les mécanismes de la
dépen- dance, la neuro-imagerie fournissait une cartographie précise du
cerveau en fonctionnement. En 1995, a été breveté un système de captage
et de décodage des signaux du cerveau comprenant un transducteur pour
stimuler un sujet et des transducteurs (d’électroencéphalogramme) pour
enregistrer ses ondes cérébrales. Ce système comprend également un
ordinateur pour contrôler et syn- chroniser les stimulus présentés au
sujet tout en enregistrant ses signaux cérébraux. Il interprète ces
signaux en utilisant un modèle pour la pen- sée conceptuelle,
perceptuelle et émotionnelle, à corréler avec les signaux EEG de ses
pensées, ou bien les compare aux signaux normaux d’un cerveau issu d’une
population normale afin de diagnostiquer et de localiser l’origine du
dysfonctionnement cérébral41. Autrement dit, ce système lit vos pensées
en comparant votre activité cérébrale à celle d’autres personnes.
Lire directement dans le cerveau
En
1996, est survenu un développement orwel- lien… : « … Pour déterminer à
distance l’état émotionnel d’une personne, on génère et trans- met sans
fil en direction d’un sujet un champ d’énergie ondulatoire de fréquence
et d’inten- sité prédéterminées. L’énergie ondulatoire émise par le
sujet est détectée et automatiquement analysée pour tirer des
informations sur son état émotionnel. Les paramètres physiologiques ou
physiques de pression artérielle, de pouls, de diamètre des pupilles, de
rythme respiratoire et de niveaux de transpiration sont mesurés et
comparés avec les valeurs de référence afin d’évaluer les réponses d’un
interviewé et éven- tuellement ses intentions criminelles. »42 Cette
technologie peut percer n’importe quel mur comportemental érigé par un
individu, attein- dre directement son cerveau et en lire le contenu.
Induire un comportement plutôt que de lire simplement l’état émotionnel
d’une personne, tel est l’objectif des expériences dirigées par le
professeur Michael Persinger, neurologue à l’université Laurentienne de
Sudbury, dans l’Ontario : « Dans le cadre d’études scientifiques sur les
enlèvements extraterres- tres en laboratoire (…), on utilise un casque
de motard (voir°
ci-contre) muni sur les côtés de solénoïdes qui
diffusent des champs magnétiques à travers la tête du sujet43. Cette
expérience a fait l’objet d’un reportage diffusé dans une émission ca-
nadienne, « Undercur- rents », en février 1999 ». Le Dr Persinger a tra-
vaillé pendant plus de vingt ans sur une théorie qui relie non
seulement les ovnis aux tremblements de terre, mais aussi aux champs
électromagnétiques puissants et propose une explication de certaines
croyances paranormales en termes d’activité cérébrale inhabituelle. Il a
notamment découvert que le fait de stimuler les lobes temporaux peut
produire toutes sortes d’expériences mystiques, de sensations de sortie
du corps et autres phé- nomènes dits paranormaux. »44 D’après lui, ces
expériences paranormales sont produi- tes par une activité spécifique du
cerveau et ne sont donc pas réellement vécues. Le Dr Persinger est
également connu pour ses recherches sur les effets des ELF (ondes de
fréquences ultra-basses) sur la mémoire et le fonctionnement du cerveau.
»45 En 1991, a été brevetée une méthode vi- sant à modifier les ondes
cérébrales à une fréquence désirée46. Selon cette technique, des signaux
de différentes fréquences sont simultanément transmis au cerveau du
sujet à l’intérieur duquel ils interfèrent les uns avec les autres pour
donner une onde modulée par les ondes cérébrales du sujet. La forme
ondulatoire d’interférence, qui est représentative de l’activité
cérébrale, est retransmise par le cerveau à un récepteur où elle est
démodulée et amplifiée. Le ré- sultat ainsi démodulé est alors affiché
de façon à être visualisé, puis dirigé vers un ordinateur pour d’autres
traitements et analyses. La forme ondulatoire démodulée peut aussi être
utilisée pour produire un signal de compensation retransmis vers le
cerveau pour y produire un changement déterminé de son activité
électrique. »47 En termes plus simples, l’activité du cerveau est
cartographiée afin de lire l’état émotionnel, les capacités
conceptuelles ou les sché- mas intellectuels d’un individu. Un second
signal peut être généré et renvoyé au cerveau pour couvrir le signal
naturel, ce qui entraîne un basculement des structu- res énergétiques du
cerveau. C’est l’ « entraînement du cerveau » qui provoque le
changement de conscience. Comme on l’a vu plus haut, ce genre de
technologies ouvre
d’intéressantes perspectives… dépendantes des
intentions de la personne aux commandes. En janvier 1998, la revue
Nature citait le neurologue de l’Ins- titut Pasteur Jean-Pierre
Changeux, président du comité na- tional bioéthique français : « La
neuroscience pose également des risques potentiels, dit-il [Changeux],
expliquant que des progrès en imagerie cérébrale permettent l’invasion
de la vie privée (…). Cela deviendra courant et pourra être utilisé à
distance, prédit-il. Cela ouvrira la voie à des abus comme le contrôle
du comportement et le lavage de cerveau48. Des neurologues ont obtenu
des vidéos de ce que voit un chat en utilisant des électrodes implantés
dans le cerveau de l’ani- mal. « En comprenant comment le cerveau code
l’informa- tion, on pourra remplacer certaines parties du système
nerveux par un appareil artificiel », ont-ils expliqué49.
Trouver la bonne « station » radio du cerveau
L’utilisation
de la cartographie du mental offre d’autres possibi- lités. Des
recherches sur le contrôle du comportement humain et animal ont été
effectuées par le Dr José Delgado de l’Univer- sité de Yale, l’une des
princi- pales institutions de recherche des États-Unis. Au cours de ces
travaux, il a été prouvé que « des mouvements, des sensations, des
émotions, des désirs, des idées, et une variété de phénomènes
psychologiques peuvent être in- duits, inhibés, ou modifiés par la
stimulation électrique de zones spécifiques du cerveau. »50 En 1985, le
Dr Delgado en était arrivé à créer ces effets en n’uti- lisant qu’un
signal radio envoyé à distance au cerveau, avec des concentrations
d’énergie de moins de 1/50e de ce que la Terre pro- duit naturellement.
Cette découverte implique que la fréquence, la forme ondulatoire et le
taux de pulsation (la modulation) sont les facteurs plus importants que
la quantité d’énergie utilisée. Cela paraît logique, étant donné que le
corps humain n’exige pas de grande concentration de puissance
électromagnétique pour régu- ler son fonctionnement habituel. Le tout
était de trouver les mé- canismes de « tuning », la bonne longueur
d’onde, dans le but de localiser la bonne « station de réception » à
l’intérieur du cerveau. En 1993, après l’ouverture de la Russie sur le
monde extérieur, des informations sur les recherches menées dans ce pays
en matière de psycho-correction ont été portées à la connaissance du
public. Y avait-il réellement menace pour la sécurité aux États-Unis
dans le cas où des ordres inaudibles étaient utilisés pour modifier le
comportement ? »51. En fait, les Américains découvraient un secret gardé
depuis longtemps par le gouvernement : l’esprit et le corps humains
peuvent être contrôlés à distance, sans qu’il y ait la moindre trace.
L’une des sommités dans ce domaine, le Dr Igor Smirnov,
commence
alors à dévoiler ses découvertes. Les experts en guerre psychologique de
tous bords continuent à rêver de pouvoir un jour contrôler la psyché de
l’ennemi. Et dans un labo minuscule, semblable à un donjon, situé dans
les sous-sols de l’Institut répondant au nom sinistre d’Institut de
psycho-correction de Moscou, Smirnov et d’autres psychiatres russes
travaillent déjà avec des schizophrènes, des toxicomanes et des patients
atteints de cancer. »52 Les résultats de cette recherche ont été
examinés et démontrés aux membres des services de renseignement des
États-Unis, et exposés par le Dr Smirnov dans une interview figurant
dans le documentaire télévisé canadien déjà cité Un- dercurrents. C’est
un sujet intéressant, comme on peut le voir dans cet extrait d’un
article de 1999. « Les fantasmes sont des processus de pensée impliquant
des monologues intérieurs et des séquences imagina- tives qui peuvent
motiver des personnes en bonne santé à avoir des comportements
constructifs ; en revanche, ils peuvent inspirer à des individus
déséquilibrés des comportements destructeurs ou dangereux. L’une des
conclusions de ces recherches, c’était que le fantasme joue un rôle
prépondérant chez les criminels auteurs d’actes violents. Les chercheurs
se sont rendu compte que ces criminels repassaient leurs fantasmes en
rêve éveillé, puis s’entraînaient à en pratiquer cer- taines séquences,
avant de passer à l’acte et de commettre leurs crimes. Les agents du FBI
ont constaté que dès l’enfance, les criminels violents manifestent
souvent des signes précurseurs. Il peut s’agir de fantasmes vio- lents,
mais aussi d’obsessions, de fascination pour des chansons aux paroles
violentes par exem- ple, de problème de drogue ou d’alcool. Quand de
tels signes apparaissent, il faut les signaler à une équipe sécialisée
dans la gestion des menaces, de façon à neutraliser le danger, soit par
des séances de thérapie, si une réhabilitation est encore possible, soit
par le licenciement de l’employé concerné. Un acte de violence au
travail ou à l’école est généralement précédé de signes qui sont autant
d’avertissements. »53 La capacité à déterminer une « prédisposition »
pour un compor- tement donné ne signifie pas pour autant que le sujet «
choisira » de passer à l’acte. Chacun d’entre nous peut se souvenir de
certai- nes périodes de notre vie où nos propres pensées ont pu être
dan- gereuses, immorales ou inacceptables sur d’autres plans, tombant
en-deça des normes sociales ou culturelles en vigueur. Cependant, nous
savons maintenir ces pensées à l’intérieur de la sphère privée de notre
propre psychisme. La tendance générale actuelle dans le domaine des
technologies de contrôle mental ferait de nos pensées les plus intimes,
alors que nous nous débattons face aux tentations et aux choix quoti-
diens, l’objet d’une surveillance et d’un contrôle rapproché de la
part
du gouvernement, ou de nos employeurs. Qui définira les règles de
psycho-correction ? Qui décidera de ce qui est éthique ou pas dans ce
domaine ? Une stimulation extérieure du cerveau par des moyens électro-
magnétiques peut l’entraîner, ou le faire rentrer en phase avec un
générateur de signaux extérieurs55. Les ondes cérébrales prédominantes
peuvent être conduites ou poussées vers de nouveaux schémas fréquentiels
par une stimulation externe. En d’autres termes, le conducteur de
signaux externe ou le générateur d’impulsions, couvrant les fréquences
habituelles et provoquant des modifications de ces ondes, entraînant à
leur tour des transformations d’ordre chimique à l’intérieur du cer-
veau, qui enfin influencent les productions de pensées, d’émo- tions ou
d’état physique. La manière dont vous serez conduits, déterminera
l’endroit où vous arriverez. La manipulation du cerveau, bénéfique ou
nuisible à l’individu recevant l’impact, dépendra du niveau de
connaissance ou des intentions de la personne contrôlant la technologie.
En combinaison avec des formes ondu- latoires spécifiques, les diverses
fréquen- ces déclenchent des réactions chimiques précises dans le
cerveau. La libération de neurotransmetteurs provoque des réactions
spécifiques ayant pour con- séquence des sentiments de peur, de désir,
de dépression, d’amour, etc. Ces dernières, et la gamme entière des
réponses émotionnelles et intellectuelles, sont provoquées par des
combinaisons très particulières de ces substances chimiques cérébrales
qui sont libérées par des impulsions électriques de fréquences détermi-
nées. « Des mélanges précis de ces « jus » cérébraux peuvent produire
des états mentaux extraordinairement précis, com-
me la peur du noir,
ou un état de concentration intense. »56 La recherche dans ce domaine
progresse à un rythme fulgurant, et de nouvelles découvertes sont
publiées régulièrement. La connaissance de ces fréquences donnera lieu à
d’importants progrès en matière de santé humaine. Les radiations
radiofré- quentielles, qui agissent comme un vecteur de fréquences
extrê- mement basses (ELF), peuvent être utilisées pour véhiculer les
ondes du cerveau à distance.
Favoriser la détente et le sommeil
Le
contrôle du corps et de l’esprit au moyen de diverses fréquen- ces
d’énergie électromagnétique, parmi lesquelles signaux radio, pulsations
lumineuses, sonores, ELF ou micro-ondes, a donné lieu à plusieurs
innovations. Des effets et des utilisations positives pour la santé sont
recherchées dans le secteur privé, partout dans le monde. En 1973, il
est question d’un « appareil pour le traitement des trou- bles
neuropsychiques et somatiques, dans lequel la lumière, les sons, les
champs électromagnétiques VHF et les sources de chaleur sont appliqués
simultanément par une unité centrale au système nerveux central du
patient, à un taux de répétition prédéterminé. Les sources de radiations
lumineuses et sonores sont réglées de telle manière qu’ils exercent une
influence adéquate et monotone sur les analyseurs visuels et auditifs
du patient. »57 Le cerveau suit la source extérieure de stimulation, ce
qui entraîne des modifica- tions immédiates et directes. Une invention
simple, brevetée en 1977 « … fournit un système qui améliore
l’application mentionnée ci-dessus pour favoriser
un sommeil
naturel. Cette application produit plusieurs formes d’ondes, de sorte
qu’un son analgésique pourra ressembler aux sons apaisants de la nature,
par exemple celui des vagues, de la pluie ou du vent. »58 Ces types
d’appareils sont disponibles partout et sont destinés à aider les gens à
se détendre, puis à s’endormir. En 1980, un autre brevet a été déposé :
« … Une méthode et un appareil produisant un signal, un son dont
l’objet est d’induire un effet hypnotique ou anesthésique chez l’être
humain. Cette invention a également ses applications pour la maîtrise
des foules ou l’entraînement aux changements d’états de conscience («
biofeedback »). Elle peut égale- ment être utilisée pour créer des
effets musicaux spéciaux. »59 Cet appareil permet de maîtriser les
individus comme seules le peuvent l’hypnothéra- pie ou certaines
drogues. Quelques années plus tard, une autre technique fut conçue pour
créer ce genre d’effets, une fois de plus en utilisant des énergies très
subtiles : « Des ondes de forme cérébrales, associées aux états de
relaxation et de méditation, sont indui- tes, sans effets secondaires
délétères, chimiques ou neurologiques. »60 Divers systèmes ont été
perfectionnés, et leurs brevets déposés, dans le but de contrôler
l’activité cérébrale61 à 68. Ces inventions ont généré toute une série
de progrès majeurs des techniques visant à contrôler un individu, son
état émotionnel, ses niveaux de concentration ou de douleur. En 1990,
les résultats d’une étude indiquaient clairement que « des types
spécifiques d’expériences subjec- tives peuvent être facilités lorsque
des champs magnétiques de fréquences extrêmement basses, de moins d’un
miligauss sont générés à travers le cerveau, au niveau des lobes
temporaux. Des sensations vestibulaires (vibrations, flottement), des
impressions de dépersonnalisation (sentiments de détachement, sentiment
d’une présence), et des rêves éveillés (images vivaces de son enfance)
apparaissaient plus fréquemment parmi les grou- pes exposés sur le
terrain, que parmi le groupe de contrôle, non réellement exposé. »69
Armes new age
Une
invention datant de 1996 s’inscrivant dans la mouvance « new age »
propose d’utiliser des cristaux de quartz pour sou- lager le stress, en
provoquant un ralentissement de l’activité cérébrale. « Le stress
physiologique d’un sujet humain est traité en générant un champ
électromagnétique faible autour d’un cristal de quartz. Ce dernier est
stimulé par l’application de pulsations électriques, de durées variant
entre 0,1 et 50 micro- secondes, à un rythme de répétition entre 0,5 k
et 10 k (500 et 10 000) pulsations par seconde, à un conducteur situé à
côté du cristal de quartz, créant ainsi un champ magnétique faible. Une
personne est placée à l’intérieur de ce champ le temps nécessaire
pour
obtenir une réduction de son niveau de stress. »70 L’entraînement de la
conscience est aussi un thème fondamen- tal des sectes, des
organisations religieuses et d’autres groupes adeptes du new age. La
science a maintenant une plus grande compréhension de la manière dont
fonctionnent le mental et le cerveau, de telle sorte que ce qui
autrefois prenait des an- nées ou même parfois des décennies à réaliser,
peut dorénavant être maîtrisé en à peine quelques semaines, quelques
jours ou même quelques minutes. Par exemple, en 1996, on a mis au point
une méthode et un appareil destiné à atteindre des états correspondant
aux ondes cérébrales alpha et thêta, et produire des états émotionnels
positifs chez l’humain71. Trois ans plus tôt, un brevet avait été déposé
concernant un système pouvant engendrer les états de conscience
souhaités : « … au cours de la formation d’un individu, pour qu’il
réplique de tels états de conscience sans autre stimulation audio ; et
durant le transfert de tels états d’un être humain à un autre, par
l’imposition de l’électroencéphalogramme d’une personne, surimposé à des
signaux stéréophoni- ques désirés, par l’induction d’un phénomène de
pulsations bi-auditives. »72 S’agit-il d’une trans- mission de pensées ?
Les transferts de mémoire
Il
est intéressant de remarquer que cela va dans le même sens que les
recherches militaires : réussir à appliquer des signaux modifiés par
ordinateurs qui s’intégreraient à la mémoire ordinaire d’un sujet. Les
possibilités d’abus sont évidentes, autant que celles de progrès
personnels. Imaginez une formation par transfert direct de connaissan-
ces au cerveau humain plutôt que par les métho- des d’apprentissage
traditionnelles. Un aspect à considérer sérieusement en ce qui concerne
ces systèmes de transfert de mémoire est le fait qu’ils contournent les
filtres intellectuels habituels : l’information est déposée à
l’intérieur du cerveau, comme étant factuelle, sans aucune remise en
question préalable, sans aucune précau- tion. Que se passe-t-il si la
nouvelle information est contraire à celle préalablement existante ?
Serait-il possible d’injecter des données cachées, dans le but
d’influencer mal- honnêtement les personnes, dans des domaines comme
celui des croyances religieuses, des convictions politiques ou de la
consommation de biens et de services divers ? Les champs d’application
possibles sont immenses et les questions éthiques et morales afférentes
tout autant. Nous ne pouvons éviter le débat plus longtemps. En fait, ce
der- nier a pris beaucoup de retard sur les progrès de la recherche
scientifique. Entre temps, il existe quelques mesures simples et
accessibles qui permettent d’améliorer nos propres capacités d’appren-
tissage, ou celles de nos enfants. Par exemple, « des chercheurs du
Centre de neurobiologie de l’apprentissage et de la mémoire de
l’université de Californie, à Irvine, ont établi que dix minutes
d’écoute d’une sonate de piano de Mozart augmentait le QI mesurable des
étudiants jusqu’à neuf points supplémentaires. »73 Une technique de
développement per- sonnel particulièrement douce…
Électromagnétisme et conflits militaires
Un
article de 1984, titré : « Le spectre électromagnétique des conflits de
faible intensité », en dit long sur l’intérêt que les mi- litaires
portent aux recherches en électromagnétisme (REM) : « Les résultats de
nombreuses études publiées au cours des dernières années indiquent que
des effets biologiques spécifiques peuvent être obtenus en contrôlant
les divers paramètres du champ électromagnétique (EM). Un certain nombre
des facteurs EM les plus importants, pouvant être manipulés, sont : la
fréquence, la forme ondulatoire, le rythme de démarrage d’une pulsation,
sa durée, son amplitude, son taux de répétition, sa modulation
secondaire, ainsi que son degré de symétrie ou d’asymétrie. Un grand
nombre des effets cliniques de ces radiations électromagnétiques ont été
observés pour la première fois en appliquant le courant électrique
directement sur la peau. Plus tard, les mêmes effets furent obtenus par
l’application de champs ambiants. « Comme pour la plupart des
entreprises humaines, ces appli- cations de radiations
électromagnétiques sont potentiellement des armes à double tranchant.
Ils peuvent générer des bienfaits importants, mais en même temps peuvent
être exploités et
utilisés de manière contrôlée pour des
applications militaires ou clandestines. Cet article se concentre sur
les utilisations po- tentielles des radiations électromagnétiques lors
de conflits fu- turs mineurs : « Applications militaires potentielles
des REM. L’exploitation de cette technologie à des fins militaires n’en
est qu’à ses balbutiements et n’a que récemment été reconnue par les
États-Unis comme une option réaliste. Une étude réa- lisée en 1982 par
l’Air Force sur la biotechnologie arrivait à la conclusion suivante :
“Les données actuellement disponibles permettent de projeter que des
champs de radiation de fré- quences radio (RFR) spécifiquement générés
peuvent repré- senter des menaces militaires puissantes et
révolutionnaires. La thérapie par électrochocs indique la capacité des
courants élec- triques induits à interrompre complètement le
fonctionnement du mental pendant de courts laps de temps, afin d’obtenir
une cognition sur des périodes plus longues et de restructurer les
réactions émotionnelles sur des intervalles prolongés. L’expérience avec
la thérapie par électrochocs, les expériences avec la RFR et notre
compréhension grandissante du cerveau en tant qu’organe à médiation
électrique suggèrent qu’il est très probable que les champs
électromagnétiques émis peuvent être perturbateurs de comportements
intentionnels et peuvent être capables de diriger et/ou de remettre en
question de tels com- portements. D’autre part, le passage d’environ 100
milliampè- res à travers le myocarde peut entraîner un arrêt cardiaque
et la mort, indiquant une fois de plus un effet d’arme aussi rapide que
la lumière. Un système de RFR effectuant des balayages ra- pides
pourrait fournir une capacité efficace d’induction d’états d’hébétude ou
de mort sur des zones étendues. L’efficacité de tels systèmes sera
fonction de la forme des ondes, de l’intensité des champs, de la largeur
des pulsations, de leur fréquence de répétition et de la fréquence de
l’onde porteuse. Le système en question peut être mis au point en
utilisant des études sur les tissus et les animaux en général, combinées
aux recherches sur les effets des mécanismes et des formes
ondulatoires. En utilisant des RFR de niveau relativement bas, il est
pos- sible de sensibiliser d’importants groupes de combattants à des
quantités extrêmement dispersées d’agents biologiques ou chimiques,
vis-à-vis desquels la population non-irradiée resterait immunisée. Les
applications potentielles des champs électromagnétiques
artificiels
sont vastes et peuvent être mises en œuvre dans de nombreuses
situations militaires ou quasi-militaires. Certaines de ces utilisations
incluent le traitement de groupes terroristes, la maîtrise des foules,
la maîtrise des infractions sécuritaires sur les installations
militaires, et les techniques anti- personnelles de la guerre tactique.
(…) Un dernier domaine dans lequel les radiations électromagnétiques
peuvent s’avérer d’une certaine valeur est l’accroissement des capacités
des indi- vidus à avoir des comportements anormaux”. »74 Un article
tout à fait typique des années 80. La stimulation de phénomènes anormaux
était un autre point intéressant révélé dans l’article de l’Air Force.
Qu’est-ce que cela pouvait bien signifier ? Dans un communiqué de presse
de novembre 1995, l’intérêt de la CIA fut révélé lorsqu’il fut annoncé
que « depuis vingt ans, les États-Unis ont secrètement utilisé des
médiums pour tenter d’aider di- verses agences de lutte anti-drogue à
essayer de localiser Moammar Kadhafi, et pour trouver du plutonium en
Corée du Nord, comme le confirment la CIA et d’autres sources. Les
opérations d’espionnage ESP – dont le nom de code était ‘Stargate’ («
Portail des étoiles ») – étaient peu fia- bles, mais trois médiums ont
continué à travailler à partir de Fort Meade, au moins jusqu’en juillet,
d’après ce qu’ont affirmé des chercheurs évaluant le programme pour la
CIA… »75 Il est également intéressant de noter que ce rapport coïncidait
avec la révélation pu- blique effectuée par le personnel militaire de
ce projet. L’histoire fut révélée dans le livre de David Morehouse
Psychic Warrior [Guerrier psychique].77 Citons également le colonel John
Alexan- der qui travaille sur la région de Los Alamos, qui fut à
l’origine de ce domaine de recherches : « il existe des systèmes
d’armement qui agissent sur le pouvoir du mental et dont les capacités
létales ont déjà été démontrées. (…) L’arme psycho- tronique serait
silencieuse, difficile à détecter et ne requerrait qu’un humain pour la
mettre en marche. »
Une sorte de balle acoustique
Selon un article
sur les armes non-létales : « Une arme RF, que l’on developpe
actuellement, est le modulateur de haute puissance et de très basse
fréquence (VLF). Fonctionnant dans le spectre situé entre 20 et 35 kHz,
la fréquence est émise de- puis une parabole de 1 à 2 mètres de
diamètre, jusqu’à former une sorte de balle acoustique. C’est une arme
particulièrement pratique parce que son niveau de puissance est
facilement ajus- table. À son niveau le plus bas, la balle acoustique
provoque un état d’inconfort physique – ce qui est suffisant pour
dissuader la plupart des menaces de se rapprocher. Une augmentation
progressive de la puissance provoque des effets de nausée, de
vomissement
et de douleurs abdominales. Les réglages les plus élevés peuvent
littéralement provoquer une explosion interne des os d’un individu.
Dirigé vers la tête, vers les os résonateurs du crâne, le dispositif
peut faire entendre des « voix » au sujet. L’armée russe a effectué des
recherches plus approfondies sur ce dispositif que l’armée américaine.
En effet, « …les Russes ont en fait proposé l’utilisation de telles
armes au FBI au cours de la confrontation avec les Davi- diens, pour
leur faire croire que « Dieu » leur parlait. Inquiet de
l’imprévisibilité de ce que ces voix auraient pu vraiment « dire » aux
adeptes, le FBI a refusé. Une autre arme RF qui était prête à l’emploi
en 1978, fut développée sous la couverture de l’Opération PIQUE. Mis au
point par la CIA, le plan était de faire rebondir des signaux radio de
grande puissance contre l’ionosphère, de manière à affecter les
fonctions mentales des personnes des zones choisies, incluant notamment
les installations nucléaires d’Europe de l’Est. » (78) L’utilisation de
l’ionosphère dans les expériences de la CIA n’est pas sans nous rappeler
les possibili- tés actuelles de systèmes tels que HAARP, mis au point
15 ans plus tard. Ce qui ressort clairement, c’est que ces systèmes ont
été développés et dissimulés aux yeux du grand public. Cette pratique se
poursuit actuellement.
Paralyser les machines
« Le prochain
domaine d’armes non létales est celui visant principale- ment les engins
mécaniques. (…) Ces dispositifs peuvent entraîner l’arrêt de ces
machines, ou les rendre vulnérables à d’autres attaques, cette fois-ci
plus meurtrières. D’autre part, les humains sont devenus très dépendants
des machines, se retrouvant souvent complètement paralysés si celles-ci
ne marchent plus. Il est donc logique que la ques- tion soit abordée
ici. L’arsenal principal anti-machinerie inclut des armes à base de
micro-ondes, de pulsations élec- tromagnétiques non-nucléaires, et du
rayon laser. « Le Commandement des Opérations Spéciales des USA possède
dans son arsenal une arme à micro-ondes portable. Une telle arme a des
capacités très variées, puisqu’elle peut aussi bien interrompre les
communications ennemies, que surchauffer les organes internes des
opérateurs. Bien sûr, dès qu’une telle arme vise le personnel ennemi,
elle quitte la catégorie des armes non-létales. Développée au
Laboratoire National de Los Alamos, cette arme génère son signal de
manière un peu semblable aux armes RF décrites ci-dessus, dans le sens
où elle dirige son énergie en une pulsation de grande intensité,
détruisant ainsi les transistors et autres
équipements
électriques… Sur une échelle encore plus petite, une arme EMP portable
pourrait être transportée par des troupes au sol pour détruire les
composantes électriques d’un véhicule blindé ou d’un tank. Cette
capacité est en train d’être développée par des forces de police, avec
l’émission d’une pulsation capable d’arrêter une voiture presque
instantané- ment. »79 Ces systèmes présentent autant de promesses que de
risques, à me- sure que ce nouveau siècle s’ouvre à nous. Comment le
public réa- gira-t-il à ces systèmes ? Nous sug- gérons que ces
réactions entraîne- ront des changements importants dans les
utilisations et les dévelop- pements futurs de ces technolo- gies.
D’autre part, nous estimons que des systèmes de contrôle et de
surveillance pourraient être déve- loppés, permettant de détecter ces
technologies, afin d’en empêcher un emploi abusif.
Victimes de manipulation mentale ou « wavies »
Parfois
appelés (en anglais, NdT.) wavies (‘vagueux’) ou bea- mers
(‘rayonneux’), ces individus ne sont pas généralement pris très au
sérieux lorsqu’ils affirment avoir été victimes d’essais d’armes de
manipulation mentale. En fait : « Des chercheurs de l’Université de
Floride du Sud ont publié une étude montrant que les peurs liées à
l’Internet sont en train de remplacer la CIA et les ondes radio, parmi
les sour- ces d’illusions fantasmatiques fréquentes chez les patients
psychiatriques. Dans chaque cas d’illusion liée à l’Internet documenté
par ces chercheurs, le patient n’avait en fait que peu d’expérience avec
les ordinateurs. »80 Le problème c’est qu’il est difficile voire
impossible de dis- cerner les véritables victimes des victimes
imaginaires. Les tentatives pour déterminer la réalité de ces plaintes
sont souvent la cible de plaisanteries et de peurs. Par exemple,
l’université d’Albany a « mis fin aux recherches d’un profes- seur de
psychologie qui enquêtait sur l’univers de « X-files » de la
surveillance gouvernementale et de la manipulation mentale. À l’occasion
de divers congrès, dans des articles et par ses recherches poursuivies
pendant plus de deux semes- tres, le professeur Kathryn Kelley a exploré
les affirmations de ceux qui disent qu’ils ont subi des implantations
chirurgi- cales d’appareils de communication dans le but de lire leurs
pensées. »81 Depuis la publication de notre premier ouvrage, Les anges
ne jouent pas de cette HAARP : Progrès en technologie Tesla,82
nous
avons reçu des témoignages de centaines de personnes faisant de telles
affirmations. Nous ne pouvons pas distinguer ce qui serait la
conséquence de vérita- bles expérimentations, de ce qui n’existe que
dans l’esprit de ces personnes. Nous pensons qu’il faut prendre ces
affirmations au sérieux, et que les gens devraient avoir quelque part où
aller pour savoir la vérité, ou pour recevoir les traitements médicaux
qu’ils méritent de recevoir par ailleurs. L’histoire des États-Unis est
rem- plie d’exemples de gens exploités par des scientifiques travaillant
sous le couvert de l’obscurité gé- nérée par des « budgets noirs ».
Est-ce que ces rapports ont un fondement factuel ? Selon nous, c’est
effectivement le cas pour certains d’entre eux. La manipu- lation
mentale par le gouverne- ment, pour imposer sa volonté aux gens est
parfaitement résumée sur le mur du Mémorial en l’honneur de Franklin D.
Roosevelt, portant l’inscription suivante : « Ceux (qui) cherchent à
établir des systèmes de gouvernement fondés sur une discipline excessive
appliquée à l’ensemble des êtres humains par une poignée de dirigeants
isolés… appellent cela ‘ordre nouveau’. Ce n’est pas de l’or- dre, et ça
n’a rien de nouveau. »83 ■
Ce texte est extrait de Earth
Rising II : The Betrayal of Science, Society and the Soul écrit par le
docteur en médecine Nick Begich et James Roderick en 2003. Nick Begich
est directeur du Lay Institute of Technologies, une association à but
non lucratif située au Texas (les résumés et les références de ses
recherches peuvent être consultées sur le site Internet de l’association
http://www.layinstitute.org). Il est également éditeur et
copropriétaire des éditions Earthpulse Press ba- sées en Alaska. Il a
coécrit avec Jeanne Manning Les Anges ne jouent pas de cette HAARP (voir
NEXUS n° 28). Avec James Roderick, il a également rédigé Earth Rising –
The Revolution : Toward a Thousand Years of Peace. Son nouveau livre
sur le contrôle de l’esprit doit paraître dans quelques mois... Il a
également été orateur lors des conférences de NEXUS à Amster- dam et à
Brisbane et a contribué à NEXUS en écrivant des articles, son premier
étant une dénonciation de l’installation du programme HAARP en Alaska.
Le Dr Begich est marié à Shelah Begich-Slade et a cinq enfants. Il vit
au nord d’Anchorage dans la communauté de Eagle River en Alaska
(États-Unis). On peut le contacter par l’intermédiaire de son site
Internet http://www.earthpulse.com.
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