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Implanter une puce RFID à vos salariés ? C’est possible
17 juillet 2017 • par Marie-Ève Cloutier
l
vous arrive d’oublier votre carte d’accès en vous rendant au travail ?
Pour certains employés d’une société flamande, ce n’est plus vraiment un
problème. New Fusion vient d’équiper ses salariés d’une puce qui leur
permet entre autres d’ouvrir les portes, sans clé.
L’idée serait justement venue de la part d’un employé qui oubliait souvent son badge, selon Vincent Nys, porte-parole de New Fusion, une entreprise de marketing numérique près d’Anvers, en Belgique.
La puce RFID — pour Radio Frequency Identification,
ou « identification par radio fréquence » — est installée sous la peau,
entre le pouce et l’index. Elle est préalablement stérilisée avant
d’être injectée à l’aide d’un pistolet muni d’une grosse aiguille. Le
microprocesseur, qui fait la taille d’un grain de riz, contient les
données personnelles du porteur qui peuvent être lues à l’aide d’un
téléphone intelligent. Chaque puce coûte une centaine d’euros, soit près
de 150 $.
Huit des douze salariés
de l’entreprise se sont portés volontaires pour cette expérience. Pour
la plupart d’entre eux, il s’agit d’un gadget qui leur facilite la vie
au travail. Car en plus d’ouvrir la porte d’entrée de la société, la puce RFID leur permet aussi de se connecter à leur ordinateur, sans mot de passe.
L’implant d’une puce RFID, une technologie controversée
Si ce ne sont pas tous les employés de New Fusion qui ont décidé de troquer le badge pour la puce RFID, c’est que certains ont soulevé des craintes par rapport à cette nouvelle technologie sous-cutanée.
Car la puce est douée de mémoire. Il est
notamment possible de savoir l’heure d’arrivée et de départ des
employés, donc de mesurer le temps passé au travail. Autrement dit, de
surveiller leurs allées et venues et d’analyser leur performance à
l’ouvrage, de quoi modifier les relations de travail au sein d’une entreprise.
Le tout soulève de nombreuses questions
éthiques et juridiques, notamment sur la protection des données
personnelles et l’intégrité physique des personnes pucées.
Même si New Fusion se
défend de vouloir espionner ses employés, la ligue belge des droits de
l’Homme sonne l’alarme. Selon son président, Alexis Deswaef, les dérives
d’un tel système sont nombreuses.
Cependant, l’implantation sous-cutanée
de puces RFID est légale en Belgique. Et en ce qui concerne la
protection de la vie privée, la loi belge dispose d’une clause stipulant
que cette protection peut être écartée « lorsque la personne concernée a
indubitablement donné son consentement ».
Est-ce que New Fusion est en avance sur son temps, où s’agit-il simplement d’un brillant coup de pub pour l’entreprise ? Seul l’avenir nous le dira…
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